6 façons de reconnecter à la nature en ville

Depuis peu mon atelier est en ville, c’est là que je me suis rendue compte que ce blog qui à trait à une forme de “retour à la nature” devait évoquer ce sujet crucial. Car nombre d’être humains ont aujourd’hui des vies trépidantes de citadins. Mais avec la pollution ambiante, l’agitation qui y règne, on peut vite s’y sentir coupés de la nature. Ce qui était frappant pendant la crise covid et le confinement. Même si vous vivez en ville, il est possible de profiter des bienfaits de la nature. Vivre en ville ne signifie pas forcément être coupé de la nature, c’est un état d’esprit à adopter et cultiver. Voici 6 façons pour se connecter à la nature par des choses simples réalisables en ville.

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1. Rechercher les espaces verts :

De nombreux parcs urbains offrent des espaces verts, des jardins, des bois et des lacs qui peuvent vous aider à vous sentir plus connectés à la nature. Etudiez un plan des alentours pour les repérer et pouvoir y aller et y passer du temps. Cela peut simplement être un moment lors de votre pause déjeuner, en début ou fin de journée, votre week-end. Vous pouvez aussi décider de changer vos itinéraires habituels pour faire entrer ces espaces verts dans votre quotidien, l’occasion d’aller au travail à pied ou à vélo. Et par la même occasion être plus en mouvement et échapper aux transports en commun. Pourquoi pas vous amuser à vous orienter, trouver le nord, le sud… revenir de nuit pour admirer les étoiles ou la lune, écouter les bruits nocturnes, venir y faire du sport, du yoga, de la méditation, de la musique, travailler, dessiner…etc. Promenez-vous, profitez de l’air frais, observez les oiseaux, les plantes et les animaux qui s’y trouvent. Enlevez vos chaussures et faites quelques pas dans l’herbe, trempez vos pieds dans un bassin, passez vos mains contre le tronc d’un arbre. Il n’y a pas de honte à ça, ce sont même des besoins naturels.

2. Jardiner et participer à la végétalisation des villes

Car oui, même si on ne dispose pas d’un terrain ou d’un jardin à soi, jardiner n’est pas impossible. Et quelle satisfaction de faire pousser des plantes pour ramener un peu de fraîcheur au bitume ambiant. S’amuser en famille, découvrir une forme d’autosuffisance alimentaire même. Vous pouvez commencer par faire pousser quelques aromates sur vos balcons, des tomates cerises ou des cultures plus ambitieuses. Si vous n’avez pas assez de place au sol, mettez en place des suspensions. Pourquoi ne pas installer un nichoir à oiseaux, à chauve-souris, ou un hôtel à insecte. Pas de balcon ? Un rebord de fenêtre, des plantes d’intérieur ou la création d’un terrarium feront peut-être l’affaire. Il existe aussi des jardins communautaires de jardiniers urbains, vous pourrez cultiver des plantes avec d’autres passionnés de nature. Cela peut être une excellente occasion de partager des connaissances sur les plantes et de nouer des relations. Certains sont même engagés dans des actions écologiques pour végétaliser les espaces urbains, les cours d’écoles, les toitures des immeubles…etc. Cela pour parer aussi au réchauffement climatique et à la perte de biodiversité. Car si la ville à été conçue d’une certaine façon il ne tient qu’à nous de nous mettre en mouvement pour proposer de nouvelles idées non ?

3. Etudier la nature

S’intéresser de près à la nature et la comprendre est un des meilleurs moyens pour s’y sentir connecté. Plus on la comprend intimement plus on s’en sent proche. De plus c’est une activité ludique, familiale et aussi écologique. Puisque c’est en ayant une bonne connaissance du fonctionnement de la nature que nous sommes le plus à même de la protéger. Commencez par vous acheter une flore pour essayer d’identifier les arbres et végétaux qui poussent autour de chez-vous. Il existe aussi quantités de livres sur les oiseaux, les insectes, les plantes sauvages comestibles…etc. Ou encore la lecture des nuages, ou des astres pour s’orienter, prédire la météo…etc. Les villes sont également riches de lieux comme les musées d’histoire naturelle et d’activités culturelles et pédagogiques autour de la nature. Les villes regorgent d’associations qui peuvent proposer des animations en lien avec la nature : groupes de botanistes, sorties plantes sauvages comestibles en ville, herboristerie, promenades guidées, événements de sensibilisation à la biodiversité, ateliers sur les plantes ou les insectes, teinture végétale, vannerie…etc. Ce ne sont pas les sujets qui manquent pour s’intéresser à la nature.

4. créer un journal de bord de la nature

Que vous ayez l’âme créative depuis toujours ou que vous ayez envie de découvrir ces dons en vous, vous pouvez vous amuser à créer une sorte d’herbier créatif. Vous pouvez commencer par créer un herbier traditionnel : récolter des plantes, des fleurs ou des feuilles d’arbres et les mettre à sécher entre de gros livres (avec des torchons ou du sopalin pour absorber l’humidité) puis les coller dans un joli carnet en écrivant leur nom à côté. Pourquoi pas ensuite essayer de les dessiner. Cela peut vous aider à mieux comprendre leur structure et leur beauté. Si vous vous prenez au jeu de la créativité, vous pouvez tenir un “journal de bord de la nature”, à chaque jour sa double page datée et illustrée des éléments naturels que vous y trouvez et identifiez. Cela peut prendre la forme de techniques mixtes : plantes séchées, collages, tampons, dessin, aquarelle, feutres, crayons de couleurs. Vous pouvez y créer des lettrages élaborés, en vous mettant au lettering et écrire des textes façon carnet de voyage ou de balades. Avec des descriptions des plantes, vos observations du changements des saisons, des animaux rencontrés…etc. C’est un excellent moyen de développer sa créativité et de s’immerger dans le rythme de la nature.

5. la nature en nous

On conçoit souvent l’être humain comme à part de la nature. Pourtant l’Homme fait partie intégrante du règne animal et il est possible de se servir de son corps comme d’un vecteur de lien avec le reste de l’univers. Pour se percevoir non plus comme à part mais comme partie prenante du monde naturel. Une des meilleures approches pour cela est de faire connaissance avec le sensible en nous. Rien d’ésotérique. Cela passe déjà par le contact avec son propre corps. Le mode de vie citadin, le stress, les conventions sociales, la mode, les chaussures même, enferment nos corps dans des habitudes totalement antinaturelles. Nous coupant de nos ressentis, nos sensations, nos émotions. Cela entraine mal-être, dépressions, addictions, à cela on peut ajouter la consommation totalement banalisée d’alcool et de cigarettes. Il est possible de retrouver un façon d’être au monde plus naturelle, plus insouciante et libre. On peut commencer ou finir sa journée par un petit moment de “scan corporel” pour passer en revue son corps, ses ressentis, sa respiration. Voire se mettre à la méditation ou au yoga. Être attentifs à ses sens, ce qu’on entend, ce qu’on sent (odeurs, toucher), ce qu’on voit. Cela permet ensuite de mieux ajuster sa posture lorsque l’on travaille, d’être attentifs à l’odeur ou au goût lorsque l’on cuisine, de s’habiller d’une façon moins engoncée pour pouvoir respirer amplement et être à son aise, d’enlever ses chaussures et de bouger lorsqu’on en éprouve le besoin, de réapprendre à porter son regard loin (plus loin que l’ordinateur du moins). Bouger est une composante essentielle de notre nature et de notre bonne santé. Les premiers hommes parcouraient des kilomètres par jour avant de se retrouver assis et enfermés 8h par jour devant un ordinateur. Ils couraient, escaladaient, sautaient et étaient de vrais athlètes comparés à l’être humain moderne. Même en ville dans un appartement, il est possible de se connecter à cette part de nature, juste là, en nous. Il suffit de prendre conscience que vous aussi vous êtes un écosystème, vous êtes la nature.

6. La nature dans nos assiettes

La nature en nous passe aussi par ce que l’on met dans nos corps, à savoir ce qu’on mange. L’agriculture intensive et l’industrialisation de nos aliments a peu à peu effacé ce lien subtil entre nous et la nature. Car nous nous nourrissons d’elle, peut importe notre régime alimentaire. Nous mangeons des fruits, légumes et animaux qui ont à peine vu le jour, sentit la terre, du hors-saison, du hors-sols, bourrés de produits chimiques (engrais, médicaments, pesticides, herbicides…), célophanés ou emballés dans des contenants pas forcément neutres pour la santé. Pourtant les circuits-courts se développent et il existe des solutions alternatives pour se nourrir de vivant. On retrouve ce lien perdu à la nature lorsqu’on cuisine de bons légumes frais et de saison. Les odeurs, les goûts, les nutriments qui s’y trouvent nous le rendent. On retrouve ce lien à la nature lorsqu’on mange une viande issue d’animaux qui ont vécu à l’air libre et été nourris avec de vrais aliments eux aussi. On retrouve ce lien à la nature lorsque le pain sur la table est issu de céréales anciennes. Pour cela il existe des solutions et pas besoin d’être à la campagne pour cela. Ça commence par des choix au supermarché, la demande est tellement forte que les rayons “bio” ont explosé ces dernières années. Le choix aussi d’acheter certains aliments, ou tous, en magasins bio ou sur le marché à des agriculteurs locaux (et non des revendeurs). Il existe aussi des associations ou des lieux qui proposent des systèmes de paniers ou cagettes qui vous permettent d’avoir accès à une grande diversité de produits bio, locaux et de saison. Des légumes, du pain, du fromage et de la viande. Il est aussi possible de s’inscrire à une AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) pour cela. S’approvisionner sur des marchés de producteurs, des cueillettes à la ferme, du maraîchage urbain….etc. Contrairement à ce que l’on s’imagine, le bio n’est pas plus cher. Il est possible d’acheter en vrac de grosses quantités bien moins chères au kilo. On se nourrit alors d’une façon plus raisonnée et finalement plus diététique. C’est un investissement dans votre santé et la santé de la planète. Mais je prêche peut-être des convaincus, j’espère en tout cas que cet article vous aura inspiré ou donné quelques idées. N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire pour me le dire ou ouvrir la discussion.

Quelques liens :

>> pour trouver un espace vert autour de chez vous

>> Pour participer à la végétalisation des villes

>> Des idées pour créer votre herbier ou votre journal de la nature

>> Des exercices de “grounding” ou “earthing” pour entrer en contact physiquement avec la nature.

>> L’annuaire national des AMAP pour mettre de la nature dans vos assiettes.


A propos de l’auteure :

Alice Fauconnier  illustratrice nature plantes sauvages comestibles forêt dessinatrice graphiste peintre mural écologie survie en sauvagement

Je m’appelle Alice Fauconnier et suis une dessinatrice et auteure passionnée par la nature. J’ai créé Little Wild Leaves pour ensauvager vos vies ! .


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