Débuter dans la cueillette sauvage

Débuter dans la cueillette sauvage ? Il peut être difficile ou inquiétant de se lancer et d’identifier ses premières plantes sauvages comestibles. Mais il existe plusieurs façons d’augmenter vos chances de les identifier correctement, de vous régaler et d’augmenter ainsi votre autonomie en milieu naturel. Voici quelques mesures que vous pouvez prendre :

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1. Être sûr à 200 %

Rappelez-vous qu’il est capital pour votre sécurité et celle de vos proches d’identifier correctement une plante avant de la consommer. Manger la mauvaise plante ou manger certaines plantes en trop grosses quantités peut être dangereux. Avant de consommer une plante vous devez être sûrs à 200% de votre identification. Prenez le temps d’apprendre à identifier correctement les plantes sauvages et connaitre leurs principes actifs. Vous allez devoir apprendre des termes techniques, des noms latins parfois, l’anatomie du monde végétal, mais rassurez-vous, vous ouvrez les portes d’un monde passionnant !

2. Dépasser la peur de l’intoxication

L’intoxication à la Into the wild c’est extrêmement rare. Pour commencer, dans la plupart des cas vous ne serez pas bloqués au fin fond de l’Alaska et vous aurez accès aux soins rapidement. Ensuite, les cas d’intoxications recensés dans les services d’urgence et d’hôpitaux représentent un infime pourcentage. Enfin, il faut bien avoir conscience que la très grande majorité des plantes sauvages sont comestibles. Elles sont même à l’origine de nos légumes et fruitiers cultivés et bien plus nutritives. L’Homme s’en est nourrit exclusivement pendant des millénaires avant l’apparition de l’agriculture, c’est a dire durant la majeure partie de l’histoire de l’humanité…

3. Lire des livres

Utilisez des livres d’identification : un bon livre sur les plantes sauvages comestibles est un outil précieux pour identifier les plantes comestibles sauvages. Recherchez un guide qui est spécifique à votre région et son climat et qui comprend des photos en couleur et des descriptions détaillées. Pour enrichir votre pratique le mieux est de coupler avec une flore illustrée, cela vous permettra d’identifier les plantes que vous trouvez avec encore plus de précision.

4. Observer attentivement et se servir de ses sens

Examinez attentivement les caractéristiques de la plante. Regardez les feuilles, les tiges, les fleurs et les fruits de la plante pour l’identifier. Notez sa forme, sa taille, sa couleur, sa texture, et ses caractéristiques distinctives. Notez aussi dans quel biotope vous l’avez trouvé (forêt, montagne, lieu sec, humide..etc.) Utilisez tous vos sens : la vue pour bien noter toutes les caractéristiques de la plante, le toucher qui vous indiquera la présence de poils par exemple, l’odeur pour débusquer une odeur d’ail ou de carotte ou au contraire une odeur désagréable. Parfois, mais avec une grande prudence, et sur de tout petits échantillons, le goût. En général on se méfiera d’une odeur ou d’un goût désagréable et on cherchera à retrouver des saveurs connues de notre alimentation : moutarde, ail, champignon, carotte, persil, oseille….etc. Mais il faut savoir que les plantes sauvages comestibles ont un panel de goûts qui nous sont parfois devenus totalement étrangers depuis la culture puis l’industrialisation de notre nourriture.

5. Rester humble :

Demandez l’avis d’un.e expert.e si vous n’êtes pas certain de l’identification d’une plante. Il est parfois préférable d’admettre qu’on ne sait pas et consulter un.e cueilleur.se expérimenté.e ou un.e botaniste local.e. Ils peuvent vous aider à confirmer l’identification et vous fournir des informations supplémentaires sur les propriétés comestibles de la plante.

8. Être respectueux :

Législation, parcs naturels, lieux privés, espèces protégées, autant de points à ne pas négliger dans votre quête. C’est votre responsabilité de vous renseigner sur vos droits et ceux de la nature où vous mettez les pieds. Par ailleurs il est bon d’avoir à l’esprit que la nature ne nous appartient pas, les récoltes sauvages ne sont pas un dû de nourriture gratuite et nous devons adapter notre quantité de cueillette, nous abstenir dans certains cas. Nous ne sommes pas seuls : abeilles, écureuils oiseaux, tout un écosystème survit grâce au peu de nature que nous autres Hommes leur laissons (cad pas grand chose). Il faut donc cueillir avec respect, en glanant ci et là, en prenant soin de ne pas dépouiller une station, un arbre, des fleurs (qui sont à la fois des organes reproducteurs et la nourriture d’insectes en voie de disparition), en s’abstenant de cueillir une plante rare dans son milieu, d’écorcer ou prélever une sève nécessaire à la survie des arbres. Avoir en tête que nous sommes aujourd’hui bien trop nombreux sur terre pour se nourrir de cueillette…

9. Faire un herbier ou un carnet d’observation :

Faire un herbier est un moyen créatif et ludique de commencer à découvrir le monde végétal. Prenez un cahier vierge et collez-y vos récoltes (séchées au préalable entre deux gros livres), sur l’autre page écrivez le résultat de vos recherches sur la plante et/ou vos observation personnelles. Une autre façon de faire est de dessiner la plante, et même si vous croyez ne pas savoir dessiner essayez, vous verrez c’est facile ;). Vous pouvez aussi tenir un journal illustré de vos trouvailles naturelles au fur et à mesure des saisons. Comme un carnet de voyage de la nature. Une idée peut-être pour commencer à dessiner ?

10. Commencez par des plantes faciles à identifier

Il est préférable de commencer par des plantes qui sont faciles à identifier et qui n’ont aucun aspect toxique. Parmi elles vous touverez par exemple le pissenlit, l’ortie, l’ail des ours, le plantain, les mûres ou les framboises, les fraises, les noisettes, les châtaignes et plein d’autres…Commencez a essayer de les identifier et explorez comment vous pouvez les cuisiner en utilisant des recettes traditionelles.

>> Dans le prochain article je vous montrerai quelques plantes printanières

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A propos de l’auteure :

Alice Fauconnier  illustratrice nature plantes sauvages comestibles forêt dessinatrice graphiste peintre mural écologie survie en sauvagement

Je m’appelle Alice Fauconnier et suis une dessinatrice et auteure passionnée par la nature. J’ai créé Little Wild Leaves pour ensauvager vos vies ! .

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