s’adapter au changement climatique ?

A l’heure du réchauffement climatique et d’une perte massive de biodiversité, on peut faire l’autruche et mettre la tête dans le sable, nier et se rallier à un discours climatosceptique. Au contraire, s’enfermer dans une forme d’éco-anxiété destructrice pour soi-même et peu constructive au niveau collectif… Ou tenter de trouver des solutions. Qu’elles soient scientifiques, sociales, expérimentales, en France ou à l’étranger, petit tour d’horizon d’initiatives porteuses de sens et d’espoir. Des gens qui discutent, réfléchissent, mettent en commun, imaginent, agissent… et puis quelques pistes pour vous permettre d’agir vous aussi.


S’adapter ?

Il est désormais certain que dans les années à venir l’humanité doive faire face à des phénomènes catastrophiques : inondations, aridité, canicules, incendies, manque d’eau potable, maladies, etc. Cela a déjà cours actuellement et va s’accentuer selon toute probabilité. Ce phénomène est étudié depuis quelques années par ce qu’on nomme la collapsologie, certains connaissent peut-être déjà les livres de Pablo Servigne qui a participé théoriser ces problématiques et alerter sur leur réalité. L’hypothèse d’un collapse ne relève désormais plus de la théorie, il s’agirait peut-être plus d’un effondrement progressif que d’un effondrement brutal, mais n’en déplaise, nous sommes en train de le vivre. Même le gouvernement français a créé le PNACC : Plan National d’Adaptation au Changement Climatique. Celui-ci comprend des mesures (discutables) dans divers secteurs tels que l’agriculture, la santé, l’énergie, l’eau, et la biodiversité pour réduire les vulnérabilités et augmenter la résilience des infrastructures et des communautés. Il existe aussi des Projets Territoriaux pour l’Adaptation au Changement Climatique (PTACC) : De nombreuses régions et communes françaises mettent en place leurs propres plans d’adaptation, souvent en collaboration avec des agences régionales et des organismes de recherche. Ces projets territoriaux se concentrent sur des solutions adaptées aux spécificités locales, que ce soit en termes de gestion de l’eau, de protection contre les inondations, ou de conservation de la biodiversité. Mais la réponse politique semble parfois bien moindre, voire contraire à notre survie, au regard des enjeux. Alors comment construire la résilience à notre échelle ?

Le human adaptation institute : la recherche-action

Le Human Adaptation Institute est une organisation privée fondée par l’explorateur et chercheur Christian Clot. L’institut se consacre à la recherche-action sur les capacités adaptatives humaines, l’évolution comportementale et l’adaptation anticipative. Leurs recherches sont menées dans des conditions réelles, en tenant compte des paramètres écosystémiques, physiologiques et cognitifs. Les principales activités de l’institut comprennent des expéditions scientifiques pour étudier l’adaptation humaine dans des environnements extrêmes. Parmi les missions notables, on trouve “Deep Time”, où un groupe a passé 40 jours dans une grotte sans notion du temps, et “Deep Climate”, où une équipe a traversé trois environnements extrêmes pour étudier les effets du climat sur l’adaptation humaine​ : le désert de Néfoud, les lands gelées de Laponie et la forêt équatoriale de Guyane.

human adaptation institute

L’institut mène aussi des recherches sur les changements extrêmes, l’impact climatique, l’adaptation migratoire, et la gestion du changement​. Ils offrent des programmes de formation et de soutien pour aider les entreprises et les organisations à s’adapter aux changements rapides et continus, basés sur des notions d’adaptabilité et de gestion de crise​.

Ils participent enfin à des événements majeurs pour sensibiliser et partager leurs découvertes, contribuant à des discussions sur l’adaptation humaine et l’écologie.

Plan c et safer future : se préparer ensemble

Deux organismes dont la volonté de faire face ensemble aux changements et aux crises me semble exemplaire. Plan C, est porté localement par les résidents de la Northern River dans l’Etat de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. Leur but est de vivre avec respect pour l’environnement qui les entoure : cette région compte plusieurs sites naturels régulièrement menacés par des inondations et des feux de forêt. Et ils entendent le faire en collectivité, en accord avec les principes autochtones, pour construire des modes de vie résilients. Cela passe par un sens profond de la communauté pour accompagner l’adaptation face aux catastrophes climatiques et aux situations de crise. Sont organisées des discussions, formations, ateliers et des études sur les conséquences sociales, économiques, culturelles, politiques, émotionnelles et spirituelles de ces crises. On y trouve aussi bien des formations aux premiers secours ou à la gestion des traumas que des réflexions sur le leadership, la résilience alimentaire locale et l’économie circulaire. En parallèle, un second organisme : Safer Future complète ce travail de préparation aux crises et aux catastrophes à la fois du point de vue pratique et psychologique. Il propose des formations et des coaching pour cultiver la préparation et la sérénité face aux défis à venir. “En travaillant avec nous, vous et les personnes qui vous entourent passerez de l’appréhension à l’information, de l’isolement à la connexion, et de l’anxiété à la sérénité. À la fin de votre parcours avec nous, vous serez non seulement exceptionnellement préparé, mais vous porterez également un profond sentiment de paix et de confiance, prêt à affronter tout défi avec une assurance calme.”

safer future

Ces initiatives sont liées à des problématiques locales qui leur sont propres mais elles peuvent nous inspirer pour construire, même en France, plus d’entraide et de communauté. A l’heure de la fracture sociale cela paraît manquer cruellement.

Protéger le vivant. la sensibilisation, le soin.. les armes.

Une façon d’agir à notre échelle est aussi de devenir pro-actifs dans la protection du vivant. A ce titre il existe diverses ONG et associations. Il y a bien sûr WWF, une des plus grandes organisations de conservation de la nature dans le monde. Un des enjeux majeurs est la protection des océans car ils jouent un rôle clef dans la régulation du climat et la biodiversité mondiale. Dans ce domaine l’organisation Sea Sheperd se consacre à la conservation de la faune marine et lutte contre la destruction des habitats marins. Elle est très active dans la protection de la faune marine et lutte contre le braconnage. Parfois en collaboration avec des forces armées afin de faire respecter la loi. Sea Sheperd organise aussi des campagnes de nettoyage ainsi que la protection des habitats protégés comme les récifs coraliens et les zones de frai. Il y a aussi l’association française BLOOM qui s’investit beaucoup sur le plan politique et médiatique afin de lutter contre la surpêche, l’exploitation des fonds marins, etc. Nous assistons enfin à une perte massive de biodiversité, ce qui veut dire que des espèces entières s’éteignent en ce moment même sous nos yeux. Un drame auquel les Wild Life Angels tentent de remédier en Afrique. Cette ONG se concentre sur la lutte contre le braconnage pour protéger la faune, notamment les éléphants et les rhinocéros. Sur le terrain et au péril de leur vie ils forment et déploient des rangers pour surveiller des espaces sauvages. Ils organisent aussi une sensibilisation et une communication avec les populations locales. Si cette question vous interpelle il existe des associations locales qui recueillent et soignent les animaux blessés. Ces derniers temps en France, elles sont régulièrement toutes remplies et ont besoin d’aide. Pour trouver une association près de chez vous : cliquez ici. Vous pouvez aussi vous investir auprès d’association comme l’ASPAS ou la LPO.

J’espère que cet article vous aura donné un peu d’espoir de voir que des gens se bougent réellement pour faire changer les choses, réfléchissent de façon constructive et humaniste. J’espère aussi que vous y aurez trouvé un peu d’inspiration pour vous aussi vous engager et agir à votre échelle. N’hésitez pas à commenter cet article et à partager vos associations ou d’autres initiatives de ce type 🙂


A propos de l’auteure :

Alice Fauconnier  illustratrice nature plantes sauvages comestibles forêt dessinatrice graphiste peintre mural écologie survie en sauvagement

Je m’appelle Alice Fauconnier et suis une dessinatrice et auteure passionnée par la nature. J’ai créé Little Wild Leaves pour ensauvager vos vies ! .

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