Living Wild : Lynx Vilden

Il devient très à la mode de parler de retour à la nature, d’écologie, de ré-ensauvagement, de survie, de régime paléo même…etc. Expérimentons-nous réellement une reconnexion à la nature ? Allons-nous au bout de cette démarche ? Vivons nous vraiment et profondément dans nos chairs et dans nos tripes cette écologie, cette symbiose avec le vivant ? Si il existe bien une personne sur terre pour nous montrer cette voie c’est Lynx Vilden. Cette britannique experte en survie primitive et en « bushcraft »(l’art d’utiliser la nature pour fabriquer ses outils de subsistance), emmène des groupes pendant des semaines vivre en cueilleurs-chasseurs paléolithiques dans les espaces sauvages les plus reculés des États-Unis, de Suède et de France. Si il y a bien un sujet qui me passionne dans mon travail de dessinatrice c’est ce rapport profond et puissant à la nature, je n’ai pas résisté à l’envie de lui tirer le portrait.

Lynx Tilden nature illustration wild sauvage en ensauvagement Faber-Castell

Lynx Vilden l’ensauvagée :

Si vous tapez Lynx Vilden sur internet vous tomberez sur de grands yeux bleus, des cheveux en bataille blond-paille, un air de sauvageonne hors du temps et un corps athlétique vêtu de peaux de bêtes. De son vrai nom Lisa Vilden, cette femme sauvage tire son nom d’un groupe de punk dans lequel elle jouait étant adolescente, à cette époque elle vit le Sex, drugs and rock’nroll si cher à toute une jeunesse No future qui se perd dans la drogue et le non sens de nos sociétés d’hommes modernes. Lynx raconte que la forêt lui a sauvé la vie. Elle quitte Amsterdam pour rejoindre sa famille suédoise, elle vit quelques années en lisière de forêt et se reconnecte à l’essentiel. Ce qui lui permet de prendre un nouveau départ fait de nombreux voyages, à la rencontres de peuples primitifs. Elle se passionne pour les techniques de vie primitives, le bushcraft et les plantes sauvages comestibles. Et c’est aux États-Unis qu’elle posera ses valises, à la Tracker School, une école de survie basée sur l’enseignement des Apaches. Elle étudie la nature et le bushcraft dans de nombreuses contrées américaines. Fonde les Quatre Saisons un programme de Projets Préhistoriques consacré au partage des compétences antiques de vie primitive ou Stone Age project.

Stone Age project :

Parfois à cheval, le plus souvent à pied avec un sac à dos fait de branches et de peaux, un arc ou un couteau en pierre, Lynx Vilden sillonne le monde accompagnée de ses élèves. Elle distille un art de vivre oublié : celui de l’homme cueilleur-chasseur et ses technologies les plus primitives pour vivre avec et grâce à la nature. C’est à dire telle que notre espèce à vécu la majeure partie de son temps d’Homme sur terre. En utilisant avec simplicité et humilité ce que la terre nous offrait pour nous nourrir, nous protéger, nous vêtir. En expérimentant l’entraide et l’esprit de communauté que cela nécessite.

Tous les ans elle emmène une poignée de motivés marcher avec elle, sur plusieurs semaines. Le principe : déconnexion totale du monde moderne. « Let’s create a space that is sacred » dit-elle. Plus de smartphone, pas de cigarettes, pas de tente, ni d’équipement high tech en gore-tex, pas même de sac de couchage, ni de sacs à dos, ou même de couteau. On se met en condition d’homme nu sur cette terre, face aux éléments. On apprend à cueillir, chasser, pêcher, fabriquer ses outils, ses vêtements, son abri….et surtout à vivre en clan, à faire communauté, où chacun a sa place et son utilité. En interdépendance avec les autres et la nature. 

On y expérimente par la chasse le fait d’ôter la vie à d’autres êtres, végétariens et anti-spécistes s’abstenir…ou pas. A l’heure où tout bout de viande nous est vendu sous plastique, c’est bien facile d’être omnivore. Regarder un animal dans le fond de l’œil et décider de le tuer parce que notre survie en dépend dépasse de loin nos petites préoccupations du prix au kilo du bout de protéine sous cellophane qu’on achètera. « Quand vous savez qu’un autre animal a donné sa vie pour vous : vous ne gaspillez rien. Nous mangeons toute la viande et les organes. Nous utilisons le cerveau pour la tannerie, les sabots et les tissus conjonctifs pour la colle, et les os pour les outils, les bijoux et même les instruments de musique. Chaque part de l’animal devient précieux (…) quand tu connais l’histoire de ta nourriture, cela te connecte viscéralement au reste de la vie. ». C’est brut, sanglant peut-être, c’est surtout une grande leçon d’humilité face à la vie. 

The sacred space

« Je n’ai jamais ressenti un plus grand sentiment de bien être que lorsque je vis de façon sauvage. Je ne pense pas au temps. Je ne pense pas à l’argent. je ne me demande pas si je suis une personne suffisamment bonne. Je suis simplement en vie, et c’est la chose la plus incroyable qui soit. » Lynx et les participants à ses projets disent expérimenter quelque chose de spirituel. Cette connexion profonde à notre état naturel, loin de nos codes modernes limitants, libère un sentiment de liberté totale, d’absolu. La sensation de faire partie d’un tout, un sentiment d’appartenance à un clan et d’autonomie. Le rapport au temps change aussi, on cesse de se projeter dans le futur, on est absorbé par le moment présent « Quand finalement on laisse tomber la vie qu’on a laissé derrière et qu’on se laisse aller dans le rythme du monde naturel où nous sommes maintenant. On devient présent au moment. En fait on ne fait qu’un avec lui ; on réalise qu’on appartient à un tout. On ressent littéralement notre place dans l’univers-probablement pour la première fois dans notre vie. Une fois qu’on a expérimenté cela on veut continuer de le vivre » Bref, il y en a qui prennent des drogues pour ça, qui se réfugient dans les dogmes de religions. Alors qu’il suffit de s’arrêter et d’écouter ce que la nature a à nous dire. Vivre de cette façon, permettrait même de reconnaître au goût ou à l’odeur les plantes comestibles . Ce que font en fait tous les mammifères, sauf nous, trop déconnectés que nous sommes de notre propre nature.

Sources :

https://www.lynxvilden.com


A propos de l’auteure :

Alice Fauconnier  illustratrice nature plantes sauvages comestibles forêt dessinatrice graphiste peintre mural écologie survie en sauvagement

Je m’appelle Alice Fauconnier et suis une dessinatrice passionnée par la nature. J’ai créé Little Wild Leaves pour ensauvager vos vies ! .

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